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Pour les adeptes de la méthode “Lean Startup”, créer une entreprise commence par la mise en place d’un Minimum Viable Product (produit minimum viable en français). Quelles sont les clés pour tirer le meilleur d’un MVP ?

Un Minimum Viable Product, à quoi ça sert ?

Le terme anglais Minimum Viable Product, abrégé le plus souvent en MVP, est un jeu de mot avec le MVP au basket, qui représente le joueur le plus décisif d’un match (Most Valuable Player). Cette notion est couramment utilisée dans l’univers startup, mais pas toujours à bon escient.

Lorsque l’on souhaite créer un service innovant (technologique ou non), on souhaite donc innover ! Cela implique par définition des notions très fortes, dont celle de l’incertitude. En effet, innover, c’est imaginer et créer quelque chose de nouveau. Vous vous lancez donc dans une aventure risquée, avec très peu d’informations sur votre marché et sur la réelle demande sur votre produit ou service.

Innover coûte souvent très cher. D’un autre côté, il est, la plupart du temps, impossible de prévoir un quelconque ROI (retour sur investissement) à cause du manque d’information. C’est ce qui rend chaque action d’investissement quelque peu irrationnel.

Le MVP répond donc à la question: comment acquérir le plus d’informations sur l’attente du marché par rapport à ce que je veux proposer, en limitant au maximum les investissements de départ, pour prendre le moins de risque possible?

Le Minimum Viable Product est donc un prototype ? Ou une maquette du produit final ?

C’est souvent ici que les problèmes de compréhension du concept commencent…

Dans MVP, on trouve “minimum”, “viable”, “product”.

Définissons chaque terme:

  • minimum : Il concerne au moins deux aspects: les fonctionnalités et son coût. En réalité, les deux aspects sont très liés: moins le produit a de fonctionnalités, moins il est cher à réaliser. Le fait qu’il soit minimum permet en plus de le réaliser plus rapidement. Cela doit permettre de le confronter très rapidement au marché, et donc d’obtenir de l’information assez vite.
  • product : Il signifie ici que le résultat à obtenir doit être réel. Il doit pouvoir être vendu en tant que tel, sans attendre la version définitive du produit. Cela peut être un produit ou un service, virtuel ou non.
  • viable : Vous m’excuserez d’avoir chamboulé l’ordre des termes, mais en réalité, la viabilité, qui correspond à “l’aptitude d’un nouveau-né à survivre” (source Wikipédia), devrait arrivé avant minimum et product. La définition est très claire, le MVP doit permettre à l’entreprise de continuer à exister grâce aux revenus (ou du moins à la traction) que le produit suscite ! C’est là toute la différence avec un simple prototype.

Le MVP doit donc être un produit fini ! Il ne doit pas être seulement une version abrégée d’un produit idéal, mais il doit être le premier produit que votre entreprise vend. C’est ce qui vous permettra de continuer à investir dans l’amélioration du produit, avec cette fois-ci plus d’informations sur votre marché et ses attentes.

Produit parfait vs produit incomplet pour un Minimum Viable Product

Cette distinction est à mon sens primordiale lorsqu’il s’agit d’appréhender la notion de MVP.

Beaucoup d’entrepreneurs que nous rencontrons acceptent la notation de MVP, car le raisonnement qui la sous-tend est assez logique. Développer un MVP coûte moins cher que développer le produit final.

Imaginons une personne souhaitant construire une maison plus belle et plus grande que celle du voisin. Mais cela avec des moyens financiers bien inférieurs. Cette personne se rend chez un constructeur immobilier, qui lui explique que sa demande est incompatible avec ses moyen. Mais il lui propose deux stratégies toutes les deux en adéquation avec ses moyens.

  • Stratégie 1: on construit une maison plus grande que celle du voisin, mais uniquement les murs. La maison ne sera pas habitable en l’état !
  • Stratégie 2: on construit une plus petite maison, totalement terminée, vous l’habitez un temps. Puis si vous en ressentez encore le besoin au moment où vous avez de nouveaux moyens financiers, nous l’agrandirons au fur et à mesure. Cela jusqu’à obtenir une maison plus grande que celle du voisin.

On comprend bien avec cet exemple la différence entre les deux approches. D’un côté, vous avez l’impression d’avoir atteint l’objectif avec une maison plus grande (dans notre cas un objet complet). De l’autre votre maison est plus petite, mais elle remplit parfaitement sa fonction (le produit est viable).

Le réflexe de la plupart des entrepreneurs, lorsqu’on discute de la mise en place du MVP, est de vouloir garder un maximum de fonctionnalité, tout en les dégradant. Le MVP est tout le contraire: un minimum de fonctionnalité, mais chaque fonctionnalité (ou chaque pièce de la maison) doit pouvoir remplir parfaitement son rôle ou sa fonction !

Le bon MVP doit donc vous permettre de gagner suffisamment d’argent afin de continuer à le développer, et doit susciter suffisamment d’enthousiasme auprès de vos clients/utilisateurs, afin d’être certain que c’est ce qu’ils veulent. Voilà ce qu’est un bon MVP chez Kreezalid.

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